Pendant que le monde bascule dans le chaos, l’explosion
de la gauche française, par humoristes interposées, se poursuit dans un combat
haineux entre « antisémites »
et « islamophobes ». A
gauche - enfin la gauche de gauche - Blanche Gardin (B.G.), engagée à fond
contre le génocide (…des milliers de
civils de Gaza sacrifiés par le Hamas au
nom du Djihad). A droite - enfin tout ce qui, à gauche, n’est pas la gauche de
gauche - Sophia Aram (S.A.) qui dénonce inlassablement le Hamas et ceux qui le
soutiennent, en France et ailleurs. De courageux anonymes les harcèlent toutes
deux sur les réseaux (anti)-sociaux, instrumentalisant contre l’une l’antisémitisme,
contre l’autre l’islamophobie. Le match est nul, mais y a-t-il match nul ?
La réponse de B. G., il y
a 9 mois, a pris la forme d’un sketch, parodie de groupe de parole, genre antisémites anonymes,…
https://youtube.com/watch?v=5riRhsKYH0Q&si=SXB86HV22Gf6amnJ
…qui essaient de se soigner en prenant conscience de leur « addiction ».
La pauvre Blanche, aidée par l’animateur Aymeric Lompret, réalise que son appel
au cessez-le-feu (3’20) était un acte antisémite car : « Qui met le feu ? LES israéliens, or Les
israéliens, ce sont des juifs, donc ce sont LES juifs qui mettent le feu ».
Appeler au cessez-le-feu est donc « anti-juif ».
Le raisonnement est volontairement tordu, mais redoutable car, derrière le
masque de l’ironie, il valide en fait l’amalgame Netanyahou = LES israéliens =
LES juifs, seuls et uniques responsables de la guerre. Pas un mot dans le
sketch, ni ailleurs dans les interviews de B.G., sur le Hamas, sur le 7 octobre
2023, ou sur les otages. Réponse calamiteuse par l’humour.
Réponse de S.A. en mai,
lors de la nuit des Césars : « Comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza sans
être aussi solidaires des victimes israéliennes ? Comment exiger d'Israël un
cessez-le-feu sans exiger la libération des otages israéliens ? Comment
réclamer le départ de Netanyahou sans réclamer celui du Hamas ?». Réponse sans
humour, mais digne.
L’autoproclamée gauche de gauche
déteste la complexité ou la nuance, elle ne connaît qu’un critère : le
couple dominants / dominés. La figure de la victime persécutée n’est
plus le Juif, mais le musulman, et sa quintessence : le Palestinien,
vocable qui amalgame les civils et les islamo-fascistes du Hamas. La figure du
dominant n’est plus le Blanc, mais le Juif, et sa quintessence : le
Sioniste, vocable dont le sens fluctue entre eux pôles : simple soutien à
l’existence d’Israël, ou participation à une entité maléfique, moteur de toutes
les injustices, qui contrôle les médias, la finance, la politique des grandes
puissances, est à l’origine des guerres au profit des juifs en général.
Contrairement à ce qu’affirme
ironiquement B.G., on peut, avoir en même temps un herpès labial et génital,
être à la fois arabophobe et judéophobe, cette double pathologie caractérise l’extrême
droite. Ainsi, pendant que le monde bascule, la gauche de gauche saborde ce qui
reste de la gauche au profit de l’extrême droite qui arrive.
A vous lire,
Claude
P.S. : Voici un lien pour revoir le sketch de Pierre Desproges « On me dit que des juifs se sont glissés dans
la salle. ».
https://www.youtube.com/watch?v=EPKsquJ0gFM
Vous chercherez aussi si vous voulez les premiers sketchs antisémites de
Dieudonné. La comparaison est éclairante.
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