Electeurs, électrices, vous êtes prévenus : Tout plutôt que le recours aux « extrêmes ». Que penser
de cette injonction et de son corolaire, la symétrie diabolique entre
« extrême droite » et « extrême gauche » ?
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L’extrême gauche, c’était les gauchistes,
maoïstes, trotskistes, anarchistes, … tout ce qui se situait à gauche des
communistes et des socialistes. Les groupes qui s’en revendiquaient crachaient
sur la démocratie parlementaire bourgeoise, méprisaient les postes électifs de
responsabilité, car leur seul horizon était la Révolution par la Grève
générale. L.F.I. n’est qu’un pâle avatar du trotskysme
révolutionnaire, cependant elle en garde quelques stigmates : le
sectarisme, la figure du guide suprême, l’intolérance à la contestation – pas
d’insoumission chez les insoumis -, l’absence totale de démocratie interne, et,
cerise sur le gâteau, le vieil antisémitisme de gauche, basé sur une équation
simple : juif = banque = capitalisme, équation mise à jour : juif =
Israël = domination raciale et coloniale de l’homme blanc. Le Nouveau Front
Populaire n’est pas l’extrême gauche, mais sa composante principale, L.F.I. en a
beaucoup de caractéristiques, n’en déplaise au Conseil d’Etat.
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L’extrême droite française a, elle
aussi, une vieille Histoire, qui chemine de Drumont, Mauras, Pétain au clan
Lepen, dans une continuité idéologique : le nationalisme autoritaire,
xénophobe, raciste et antisémite. Le ripolinage bleu Marine, la
« dédiabolisation », cache sous le tapis la fondation du F.N. par des
Wafen SS, des collabos et des anciens de l’OAS. La gaffe de M. Bardella est le
signe de ce fond
idéologique indélébile : « Les Français d’origine étrangère qui travaillent et respectent la
loi n’ont rien à craindre. » Le RN exprime ainsi son vieux fond moisi d’extrême
droite : le partage entre « bons français » et « mauvais
français ».
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Il y a enfin, le macronisme qu’on peut qualifier d’ « extrême
centre », une nouvelle catégorie politique : l’oligarchie technocratique
autoritaire, dopée aux cabinets de conseils, aux conseillers en communication.
Sa mission : promouvoir la révolution néolibérale, rassurer les marchés
financiers, défaire l’Etat social, les services publics, pérenniser l’état
d’urgence policier, faciliter la soumission des Médias main stream aux
puissances d’argent.
Il y a donc bien un choix à faire entre les « extrêmes », mais je
considère que Le Nouveau Front Populaire, d’extrême gauche par sa composantes
L.F.I., représente malgré cela un – petit - espoir de renouveau de la social-démocratie,
démocratique, universaliste, laïque, le retour des valeurs historiques de la
gauche : la critique sociale, le souci écologique, l’émancipation des
individus. Son handicap : L.F.I. constitue à juste titre un repoussoir
pour une grande partie du peuple de gauche. Bref, c’est mal barré !