L’horreur absolue des images et des témoignages venant de Gaza a désormais un nom, et un seul : « génocide ». Ce mot, nous sommes tous sommés de l’endosser, tout particulièrement les juifs. Comme le point Godwin - la référence au nazisme vers laquelle semble tendre toute discussion sensible –, ce mot met un terme à toute interrogation sur ce qui se joue au Moyen Orient. Une fois ce point atteint, la discussion est close, le mal absolu a désormais un nouveau nom, après Hitler : Israël.
Il n’est pas ici question de nier l’abomination subie par les civils gazaouis, mais de questionner l’utilisation mimétique du mot "génocide", sans questionner son instrumentation par ceux qui, sous couvert d’antisionisme, nient le droit à l'existence d'Israël, qui considèrent le Hamas, non comme un parti islamo-fasciste, mais comme une organisation de libération, ou qui jouent sur l'ambiguïté du terme "sionisme" pour masquer leur antisémitisme.
Un minimum d’honnêteté intellectuelle consisterait à reconnaître que la libération des otages est la clé qui pourrait changer le cours des choses, mais que le Hamas rejette obstinément cette option.
Un minimum d’honnêteté intellectuelle consisterait à reconnaître que si le gouvernement israélien d’extrême droite met en œuvre à Gaza une punition collective abominablement cruelle et sanglante, le Hamas l’a délibérément provoquée, choisissant le sacrifice de son peuple avec un seul objectif : faire d’Israël un Etat paria universellement honni, et de tous les juifs du monde les complices de l'abomination.
Un minimum d’honnêteté intellectuelle consisterait à reconnaître que si le gouvernement israélien d’extrême droite se défend de toute intention génocidaire, contre l'accumulation des faits, le Hamas quant à lui la revendique ouvertement, explicitement, ainsi le 7 octobre 2023, si rien n'avait arrêté les tueurs-violeurs, il ne resterait pas un seul israélien vivant. Quelle est cette paresse de l’esprit, consistant à refuser de considérer le Hamas, organisation islamo-fasciste explicitement génocidaire, comme co-responsable de l’abomination qu’il a provoquée et entretenue ?
Enfin, si l'on songe aux faibles mobilisations qu'ont suscitées les génocides récents au Soudan (300 000 morts estimés source ONU), et au Congo (plusieurs millions de victimes), on réalise que, s'il ne s'agissait pas d'Israël, tout le monde se ficherait du sort des malheureux palestiniens.
Le bon sens affirme que, comme un chat est un chat, un génocide est un génocide, point barre. Ne soyons pas dupes de cette simplicité.