jeudi 26 septembre 2013

Peut-on s’engager du fond son canapé ?



Autrefois pour militer on allait manifester, on assistait à des réunions, on distribuait des tracts,… Aujourd’hui, c’est plus pareil, ça change, ça change,… bien assis dans son canapé Ikéa, en un click, on peut protester contre la déforestation, la culture des OGM, l’exploitation du gaz de schiste, soutenir un intellectuel chinois, un condamné à mort étatsunien, ou un bijoutier niçois, assassin à l’insu de son plein gré,… Ce néo-militantisme en chambre à un nom - le slacktivisme –, et des experts qui analysent le taux d’engagement d’une pétition (le nombre de personne qui la font suivre à leurs contacts), ou le taux de transformation en real life (le nombre de personnes qui passent à l’action physiquement).
Mais l’idée d’engagement implique une mobilisation, un effort intellectuel et physique, donc du temps passé à s’informer sur la cause que l’on défend, sur les arguments de ses adversaires, se rendre à des réunions, participer à des actions matérielles,… A défaut de ces critères, il n’y a que l’expression d’une opinion, réduite à sa plus simple expression, l’action d’opiner, « liker » : terme protéiforme qui englobe aussi bien le soutien à une cause juste, l’appréciation des photos en ligne de ses potes, l’évaluation d’un service ou d’une marchandise, un jugement sur un film, une émission ou un livre… Bref le slacktivisme serait-il un symptôme ? La colonisation de tous les aspects de la vie par le néo-marketing ? Un indice : les pages facebook de soutien à telle ou telle cause ont évidemment une valeur marchande proportionnelle au nombre de « likeurs »…

1 commentaire:

  1. Pour répondre à cette discussion, moi, je me pose la question inverse.
    Comment se fait-il que du fond de son canapé le citoyen européen n'est même pas capable de voter une Initiative Citoyenne Européenne (ICE). C'est une vrai possibilité démocratique dont les citoyens ont l'air de se "taper"
    Quand je vois le résultat pour ce que nous défendons (vous connaissez mon dada) - moins de 10% des signatures nécessaires pour provoquer un débat - j'en suis malade.
    En Suisse, ils ont obtenu le nombre nécessaire (100 000 signatures) et ce, depuis le fond de leur canapé, pour la majorité ! Ils pourront maintenant assumer leur devoir démocratique lors débat suivi d'un référendum citoyen. Eux en ont l'habitude !

    Ce n'est pas faute de relancer (voir sous ma signature automatique), de provoquer des réunions, de proposer des films, des débats...
    C'est vrai qu'il est plus simple de "licker" ou de pétitionner AVAZ.
    Mais quand on demande de se mouiller vraiment (prouver son identité par N° CNI ou Passeport...) là il n'y a plus personne ! Pourtant ces ICE sont évidemment plus sécurisées et confidentielles que les "outils" mentionnés plus haut....
    On me rétorque souvent : "c'est "big brother ton truc", alors qu'il est tout aussi "dangereux" de donner son opinion sur facebook ou autres réseaux sociaux.
    Bref c'est quand c'est "simpliste" que les gens se mouille. Quand les enjeux sont politiquement importants, ils s'en "grattent".
    C'est mon opinion et je la partage.
    Du reste, parmi tous les destinataires Qui a signé l'ICE ?
    Je rappelle qu'un ICE est faite pour ouvrir un débat suivi d'un référendum.

    Amitiés

    Bernard HERON (Slacktiviste et militant médiatique)
    +33660195584
    www.lepetitlivrevert.fr
    C'est la semaine internationale du Revenu de base ! (cliquer)
    PS : Je rappelle que l'on peut signer l'ICE (Initiative Citoyenne Européenne)
    revenudebase.info
    Attention ce n'est pas une pétition Avaaz,
    il faudra prouver votre identité (N° Passeport ou CNI ou Permis...)
    La confidentialité est garantie
    Faites tourner, c'est important

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